Gueule cassée de 14, Édouard Roux trouve refuge dans l'atelier de la sculptrice animalière Jeanne Sauvage. Elle lui redonne un visage et l'introduit dans le milieu des artistes de Montmartre.En échange, Édouard lui fait découvrir la majesté du plateau du Vercors et l'histoire du dernier ours qu'il a vu tué quand il était enfant. Au coeur du Cirque d'Archiane, il lui dévoile la Dernière Reine et incite Jeanne a créer le chef d'oeuvre qui la fera reconnaître.Dans la veine des grands romans feuilletons du 19e, La Dernière Reine croise les destins du dernier ours du Vercors et d'Édouard Roux gueule cassée de 14.Comme précédemment dans Le Loup, homme et animal se confrontent dans un récit puissant, mêlant questionnements écologiques, féminisme, histoire d'amour et histoire de l'art.
Avec mon ami le guide de haute montagne Daniel du Lac, je suis parti de Menton au bord de la Méditerranée pour traverser les Alpes à ski, jusqu'à Trieste, en passant par l'Italie, la Suisse, l'Autriche et la Slovénie. De 2018 à 2021, à la fin de l'hiver, nous nous élevions dans la neige. Le ciel était vierge, le monde sans contours, seul l'effort décomptait les jours. Je croyais m'aventurer dans la beauté, je me diluais dans une substance. Dans le Blanc tout s'annule - espoirs et regrets. Pourquoi ai-je tant aimé errer dans la pureté?S.T.
Un enfant arrive en hiver dans une région de haute montagne. Parisien il découvre la neige pour la première fois. Un décor impensé, impensable se dresse devant lui, cerné de pics et de glaciers qui par instant se dessinent dans l'épaisseur du brouillard. Dans cette vallée isolée en haute montagne, à courte distance du Mont-Blanc, la nature règne en maître au rythme des saisons, ces cycles immuables au cours desquels des hommes et des femmes, des gosses, aux vies modestes mais d'une humanité décuplée par le sens et la nécessité de leurs tâches, vont partager leur monde avec ce citadin, ébahi.
Temps de guerre, temps de tourments, temps de fuite, irruption de la montagne comme recours ; ces pages magnifiques sont une échappée salvatrice.
Valentine Goby donne probablement ici le meilleur de ses romans, la portée de son livre est fascinante. Toute l'altitude d'un écrivain.
Dans ce très beau livre, les montagnes sont véritablement magnifiées par l'oeil talentueux et passionné de Robert Bösch.
« L'alpinisme et la photographie ont été, depuis de longues années, ma profession et ma raison de vivre. Si, à mes débuts, l'alpinisme de performance dominait, montagne après montagne, j'ai fait de ma seconde passion, la photographie, ma profession. Dans les deux cas, j'ai appris en pratiquant. Ce long cheminement m'a mené sur tous les continents et dans les recoins les plus éloignés de notre planète, mais, plus encore, m'a offert une vie exaltante ainsi que de solides et profondes amitiés ».
Alpiniste et photographe suisse, Robert Bösch présente ici le fruit de plus de quarante ans de passion pour la montagne. Pour les montagnes : alpinisme, escalade, mais aussi kayak, parapente ou vélo... sur les parois et les chemins d'Europe, d'Himalaya ou d'ailleurs.
Les images spectaculaires de Montagnes en majesté jouxtent les histoires des rencontres qui l'ont marqué durant sa remarquable carrière, de Ueli Steck à Steve House, en passant par Nina Caprez ou Babsi Zangerl.
J'ai fini par y aller vraiment, dans l'Himalaya. Non pour escalader les sommets, comme j'en rêvais enfant, mais pour explorer les vallées. Je voulais voir si, quelque part sur terre, il existait encore une montagne intègre, la voir de mes yeux avant qu'elle ne disparaisse. J'ai quitté les Alpes abandonnées et urbanisées et j'ai atterri dans le coin le plus reculé du Népal, un petit Tibet qui survit à l'ombre du grand, aujourd'hui perdu. J'ai parcouru 300 kilomètres à pied et franchi huit cols à plus de 5 000 mètres, sans atteindre aucun sommet. J'avais, pour me tenir compagnie, un livre culte, un chien rencontré sur la route, des amis : au retour, il me restait les amis.
P. C.
« Rémy et Laure partageaient le sommet de Croisse-Baulet et, si modeste qu'il fût, il faisait pour eux de cet instant un moment inoubliable.
Rémy connaissait trop la force de cette communion pour y mêler les gestes minuscules de l'amour. Il sentait que son désir était partagé, que cette émotion avait la valeur d'une étreinte et que Laure, pas plus que lui, ne pourrait l'oublier. Tout devait garder son ampleur, sa grâce. Les petites effusions, les maladroites caresses humaines, dans ces décors de lumière, d'espace et de vent, sont dérisoires et même insupportables. Il fallait laisser l'esprit se mouvoir sans contraintes. Le regard était suffisant pour exprimer l'émoi et celui de Laure parlait sans ambiguïté.
Ils retirèrent les peaux de phoque des skis, réglèrent les fixations pour la descente et raccourcirent les bâtons. Puis, sans se hâter, l'esprit plein d'un moment qu'il était inutile de faire durer tant il était saturé d'infini, ils s'élancèrent dans la pente. »
Si l'amour est capable de déplacer des montagnes, il peut aussi aider à les gravir.
Été 1947, Boulogne-Billancourt. Lors d'un bal typique de l'après-guerre, Edmond, jeune ouvrier chez Renault, rencontre Olympe, fille de politicien. Il ne se doute pas qu'elle va bouleverser sa vie. Passionnée d'alpinisme, la jeune femme n'a qu'un rêve : escalader le Mont-Blanc pour égaler la prouesse de son aïeule Henriette d'Angeville. Malgré son manque d'expérience, Edmond promet qu'il l'aidera à le réaliser. Seulement, le train-train quotidien et plusieurs drames vont petit à petit émousser leur détermination... Mais qu'importe, l'amour est plus fort que tout, dit-on. Et s'il est capable de déplacer des montagnes, il peut aussi aider à les gravir.
Avec Edelweiss, Cédric Mayen signe une belle histoire d'amour malmenée par le vent des cimes. Un roman graphique émouvant, emporté par le trait délicat et sensible de Lucy Mazel, qui confirme l'étendue de son talent après le remarqué Communardes ! - Les Éléphants rouges.
Pour ramener à bon port le corps de son père, foudroyé en pleine ascension, Pierre est prêt à braver tous les dangers. À Chamonix, les guides se mobilisent : Servettaz était le meilleur d'entre eux. La montagne est une redoutable tueuse, elle sélectionne impitoyablement ses victimes. Celles-ci le savent bien, elles qui la consomment comme une drogue et la portent dans leur sang. Une histoire qui parle de passion, de courage et de la solidarité des hommes.
« Il y a une bête au Tibet que je poursuis depuis six ans, dit Munier.
Elle vit sur les plateaux. Il faut de longues approches pour l'apercevoir.
J'y retourne cet hiver, viens avec moi.
- Qui est-ce ?
- La panthère des neiges, dit-il.
- Je pensais qu'elle avait disparu, dis-je.
- C'est ce qu'elle fait croire. »
De Grenoble à la Bérarde en mobylette. Des rappels tirés sur la façade du Lycée Champollion.Avec l'exaltation pure qui tape aux tempes, quand on bivouaque suspendu sous le ciel criblé d'étoiles, où qu'à seize ans à peine on se lance dans des grandes voies. La Dibona, le pilier Frendo, le Coup de Sabre, la Pierre Alain à la Meije, la Rébuffat au Pavé:le Massif des Écrins tout entier offert comme une terre d'aventure, un royaume, un champ de bataille parfois.Car la montagne réclame aussi son dû et la mort rôde dans les couloirs glacés.Récit initiatique d'un gamin qui se rêvait guide et qui devient dessinateur, Ailefroide est tout à la fois une célébration de l'alpinisme, une déclaration d'amour à la haute montagne et une leçon de vie.
On part en montagne pour éprouver la solitude, pour se sentir minuscule face à l'immensité de la nature. Nombreux sont les imprévus qui peuvent se présenter, d'une rencontre avec un cerf au franchissement d'une forêt déracinée par le vent.Sur un sentier escarpé des Dolomites, un homme chute dans le vide. Derrière lui, un autre homme donne l'alerte. Or, ce ne sont pas des inconnus. Compagnons du même groupe révolutionnaire quarante ans plus tôt, le premier avait livré le second et tous ses anciens camarades à la police. Rencontre improbable, impossible coïncidence surtout, pour le magistrat chargé de l'affaire, qui tente de faire avouer au suspect un meurtre prémédité.Dans un roman d'une grande tension, Erri De Luca reconstitue l'échange entre un jeune juge et un accusé, vieil homme «de la génération la plus poursuivie en justice de l'histoire d'Italie». Mais l'interrogatoire se mue lentement en un dialogue et se dessine alors une riche réflexion sur l'engagement, la justice, l'amitié et la trahison.
Juin 1924. La disparition inexpliquée des alpinistes Mallory et Irvine, au cours de leur ascension de l'Everest, fait la une de la presse. Mais qui se souvient de Lord Bromley, dit « Percy », autre concurrent à la course au sommet, évaporé dans les mêmes conditions ? Manque d'oxygène ? Autour du camp de base, la rumeur fait état d'une mystérieuse créature des neiges alors qu'une nouvelle expédition s'élance à la recherche des disparus... voire d'une vérité bien plus abominable encore...
Elles se dressent au bout du sentier, somptueuses, d'un gigantisme à couper le souffle. À qui prend le temps de les observer, les montagnes proposent toutefois bien plus qu'un panorama:derniers îlots sauvages, elles dévoilent les lois du monde. Issues des profondeurs de la Terre, elles recèlent un eldorado de savoirs, de la formation des roches à l'évolution du climat, des phénomènes atmosphériques à la lecture des paysages. Proches du ciel, elles abritent aussi d'étranges observatoires, où les chercheurs recueillent les signaux les plus ténus afin de percer les grands mystères de l'Univers.Excursion alpine, visite de laboratoire souterrain, randonnée naturaliste, chasse aux météores, etc.:suivez l'autrice à la découverte de ces temples de la science...
Pietro est un enfant de la ville. L'été de ses onze ans, ses parents louent une maison à Grana, au coeur du val d'Aoste. Là-bas, il se lie d'amitié avec Bruno, un vacher de son âge. Tous deux parcourent inlassablement les alpages, forêts et chemins escarpés. Dans cette nature sauvage, le garçon découvre également une autre facette de son père qui, d'habitude taciturne et colérique, devient attentionné et se révèle un montagnard passionné.Vingt ans plus tard, le jeune homme reviendra à Grana pour y trouver refuge et tenter de se réconcilier avec son passé.Hymne à l'amitié, histoire familiale, ce texte splendide nous fait aussi et surtout ressentir la force de la montagne, personnage à part entière, capable de bousculer des existences et de transformer des êtres.Un livre de vie, puissant, universel, où le désenchantement et le doute sans cesse se confrontent à l'émerveillement et à l'espoir. Philippe Claudel, L'Express.Ce roman touche au coeur. Sophie Pujas, Le Point.Traduit de l'italien par Anita Rochedy.Prix Médicis étranger 2017
« Cette fois, pas besoin de traduction pour comprendre la loi de la montagne. Les seuls monstres, là-haut, sont ceux que tu emmènes avec toi. » Alpes, août 1954. Stan mène une carrière de paléontologue sans éclat. Il ne lui reste qu'une chance de connaître la gloire : découvrir un squelette de dinosaure qu'on dit préservé par la glace depuis des millénaires. Stan imagine alors une folle expédition et entraîne avec lui un vieux guide italien et les scientifiques Umberto et Peter. Mais l'ascension du glacier est périlleuse, surtout pour ces hommes inexpérimentés. Tandis que le froid, l'altitude, la solitude se referment sur eux, leurs fragilités affleurent, les vieilles blessures se rouvrent. L'amitié qui les lie leur permettra-t-elle de réaliser ce rêve d'enfant ?
Dans ces montagnes du nord de l'Albanie, le mal rôde toujours. Dressé sur un sommet aride et glacé, Matthias s'apprête pour la cérémonie du sacrifice. Très loin au-dessous de lui, le village entier retient son souffle. À des kilomètres de là, Lou et ses compagnons partent pour trois jours de trekking intense. Mais, égarés dans une effroyable tempête, terrifiés par la mort de l'un d'entre eux, ils vont devoir lutter pour survivre.
« C'est addictif, bien écrit et extrêmement bien construit. Vous n'en sortirez pas indemne. » Annie-Claude Baratte, Maxi.
« Comme toujours chez cette jeune romancière, talentueuse à souhait, la nature est l'un des personnages clés, fantastique et redoutable. » Emmanuel Romer, La Croix.
« Sandrine Collette unit la noirceur de Boileau-Narcejac, une construction subtile à la Agatha Christie et la rigueur stylistique de Marguerite Duras. » Christine Ferniot, Télérama.
Retrouvez dans cette toute nouvelle édition cartonnée la magnifique série en cinq tomes qui valut à Jirô Taniguchi de recevoir le prix du meilleur dessin au festival d'Angoulême (2005) ! À travers le regard et les souvenirs du héros-photographe Fukamachi, le lecteur pénètre dans un monde à part où cohabitent la dure loi de la montagne et la folle passion des hommes. Entre poésie, action et suspense, ce manga nous emmène très loin au coeur de l'Himalaya.
Écologue passionnée, Ana analyse l'impact des activités humaines sur l'environnement et la biodiversité. Mais le jour où elle commet une grave erreur, ses convictions vacillent et elle décide de quitter sa vie parisienne pour rejoindre la vallée de la Clarée, où elle a grandi. Hébergée dans le refuge tenu par son oncle, Ana retrouve peu à peu goût à la vie, entre les hauts sommets de son enfance et ses amis de toujours.Apaisée, la jeune femme s'interroge:qu'a-t-elle fait de ses rêves d'enfant? Comment incarner cette harmonie entre homme et nature à laquelle elle aspire? Et si ce retour aux sources était aussi l'occasion d'un retour à soi et aux autres?
Comment peut-on parler de géographie sans s'ennuyer ? Pour cela, il faut peut-être (re)-lire l'Histoire d'une Montagne d'Elisée Reclus : un texte à la fois scientifique, humain, poétique et romantique dont le but est de faire découvrir, à travers tous ses aspects physiques, humains, religieux ou purement scientifiques ce que peut cacher ce terme générique de montagne.
Le 6 septembre 2009, Antoine de Baecque se lance sur le GR5, un sac de dix-sept kilos sur le dos, pour un mois de randonnée solitaire à travers les Alpes, depuis le lac Léman jusqu'à la Méditerranée : six cent cinquante kilomètres, trente mille mètres de dénivelée, sept à neuf heures de marche quotidienne. De cette aventure, il a tiré un exercice d'histoire expérimentale mêlant études savantes sur les Alpes et l'aménagement de la montagne et recherche personnelle, «par les pieds», attentive au corps.
L'auteur raconte la genèse du GR5, tantôt chemin de pèlerinage, tantôt sentier commercial ou de contrebande, draille de la transhumance ou voie militaire. Il montre comment il s'est constitué en emblème, remontant à ses pionniers randonneurs, suivant ses «aménageurs», proposant une typologie de ses usages et une sociologie de ses usagers. De plus, il fait le récit au jour le jour de cette «grande traversée des Alpes» qu'il a désiré éprouver lui-même.
Il résulte de cette expérience une forme originale d'écriture de l'histoire, un essai d'histoire marchée. Née de l'avancée du randonneur, celle-ci rend compte de la progression le long d'un sentier et, dans la foulée, plonge dans l'histoire même de ce sentier, les strates multiséculaires laissées par les circulations alpines passées. Ainsi permet-elle au lecteur lui-même de suivre, au rythme de la marche, le chemin qui va dans la montagne.
Sous couverture illustrée, 108 x 178 mm
Rien ne prédisposait une petite fille asthmatique à devenir l'une des meilleures grimpeuses de sa génération. Pourtant, Stéphanie Bodet l'a fait. Elle ouvre depuis plus de vingt ans de nouvelles voies sur les parois du monde avec son compagnon, Arnaud Petit. Plus qu'un terrain de jeux et de défi, l'escalade est pour Stéphanie un territoire de connaissance et de sagesse. Mais derrière ses exploits affleure la mémoire de sa soeur cadette, disparue à l'âge de quinze ans. Sans elle, son destin sportif aurait pu être différent.
L'histoire touristique du mont Blanc en 70 affiches iconiques.
Le mythe du mont Blanc prend corps dès le XVIIIe siècle. La montagne voit sa renommée grandir au rythme des voyageurs, des alpinistes, des aventuriers et enfin des touristes qui prennent son chemin. Les besoins en publicité décuplent avec l'essor du tourisme. L'affiche illustrée va devenir l'un des porte-voix du mont Blanc. Fragile, éphémère, ne retenant le regard que quelques instants, l'affiche doit porter des images puissantes pour capter l'attention. Le mont Blanc est un sujet privilégié. Aucune montagne au monde - mis à part peut-être le Cervin - n'en compte autant à sa gloire! Le toit de l'Europe a été abordé de très diverses manières selon les pays : la France s'en glorifie ; la Suisse (surtout, Genève) regrette qu'il ne soit pas sur son territoire et cherche à se l'approprier iconographiquement, tandis que l'Italie ne le regarde qu'avec distance. Cette diversité unique montre à quel point ce sommet a fait et fait rêver depuis trois siècles.