Seize mois après les événements narrés dans le tome 1, un nouveau chapitre de la chronique grandiose de la Révolution française, mêlant anciens et nouveaux personnages.
Le procès de Marie-Antoinette demeure l'une des énigmes les plus opaques de la Révolution.
Avait-elle eu autrefois à prendre des décisions politiques dont le peuple français aurait eu à se plaindre?
En quoi, une fois la République proclamée (21 septembre 1792) et le roi exécuté (21 janvier 1793), menaçait-elle, du fond de sa prison du Temple puis de la Conciergerie, l'ordre nouveau? Son procès fut-il exigé par une intense mobilisation populaire? Cherchait-on à la faire évader? Rien de tout cela.
En examinant attentivement les minutes du procès éclair qui lui a été intenté par le Tribunal révolutionnaire les 14, 15 et 16 octobre 1793, en scrutant - ce qui n'avait jamais été fait avant lui - la biographie des jurés, en restituant le climat politique et la lutte de factions marquant la « mise à l'ordre du jour » de la Terreur (5 septembre), Emmanuel de Waresquiel raconte - avec émotion mais sans parti pris - trois journées pathétiques. Il révèle les questions humiliantes posées à l'accusée, il rapporte les réponses dignes apportées à d'infâmes calomnies, il montre l'absence de véritables droits de la défense d'une femme condamnée d'avance. Il est clair que Marie-Antoinette n'a été que la victime expiatoire de conflits politiques qui régnaient entre la Convention, la Commune de Paris et les Jacobins.
Dans ce nouveau livre à l'érudition impeccable, l'auteur multiplie les révélations et donne avec subtilité son sens véritable au moindre des propos tenus. Décrivant le cadre, dépeignant les protagonistes, il restitue avec son talent habituel une atmosphère étouffante. Ne s'interdisant pas de dévoiler au lecteur les réflexions qu'éveillent chez l'historien des XVIIIe et XIXe siècles ce moment paroxystique du basculement révolutionnaire, Emmanuel de Waresquiel donne là le livre le plus dense, le plus littéraire et le plus personnel de sa carrière.
La prise de la Bastille est l'un des événements les plus célèbres de tous les temps. On nous récite son histoire telle qu'elle fut écrite par les notables, depuis l'Hôtel de ville, du point de vue de ceux qui n'y étaient pas. «14 Juillet» raconte l'histoire de ceux qui y étaient. Un livre ardent et épiphanique, où notre fête nationale retrouve sa grandeur tumultueuse. Par l'auteur de «L'Ordre du jour», Prix Goncourt 2017.
Trois hommes et un destin... En cette fin de XVIIIe siècle, la France est en ébullition. Trois acteurs sont sur le point d'entrer en scène. Jacques Danton rêve de gloire et de fortune, mais il est criblé de dettes. Malgré une disgrâce physique, il dégage un puissant magnétisme érotique. Maximilien de Robespierre est un homme brillant et appliqué, que la violence effraie. Sensible et épris de liberté, il souhaite ardemment changer le système inégalitaire de la France. Camille Desmoulins est un pamphlétaire de génie. Fantasque et charmeur, il est obsédé par une femme mais fiancé à une autre. Ces trois amis, jeunes avocats ambitieux, sont venus à Paris dans l'intention d'y faire carrière. Mais ils vont bientôt se retrouver au coeur de la Révolution. Après avoir goûté l'ivresse du pouvoir, que restera-t-il de leurs idéaux ? Et de leur amitié ?
1784, sur les terres d'Auvergne. À onze ans, Gabrielle est retirée du couvent et placée sous l'autorité de son frère, le marquis d'Espeils, au domaine de Fontfreyde. Elle en a quinze lorsqu'elle croise le grand amour sur les bords de la Cère, un roturier du nom de Pierre-André Coffinhal. Ils veulent se marier. Mais les convenances interdisent cette union. Gabrielle est promise à un riche et lointain cousin, qui se révèle d'une rare brutalité. De leur union ombrageuse naît une fille. Deux ans plus tard, la mort de l'odieux mari ne met pas un terme aux tourments de Gabrielle.
1791. La Révolution a fait voler en éclats la société française. Tout a changé : le régime, les lois, le système éducatif... Mais la situation politique du pays reste profondément instable et le climat est délétère. Après avoir oeuvré pour la Révolution, Danton et Desmoulins voient Robespierre basculer dans le fanatisme, et ériger la terreur en système. Réussiront-ils à ramener leur ami à la raison ? Rien n'est moins sûr... Inéluctablement, les révolutionnaires vont devenir les victimes de la terrifiante machine qu'ils ont eux-mêmes créée.
L'écrivain limousin Robert Margerit se lança à la fin des années 1950 dans une entreprise aussi inédite qu'ambitieuse : « raconter » la Révolution française à travers les aventures d'une poignée de personnages de fiction fréquentant les grandes figures de cette épopée politique : Robespierre, Danton, Desmoulins, Saint-Just, Louis XVI et la si décriée Marie-Antoinette. Douze années de recherches patientes et d'écriture échevelée furent nécessaires à Robert Margerit pour venir à bout de son fou projet. Il donna ainsi naissance à une fresque passionnante, érudite et violente.
Récompensé à parution par le Grand prix du roman de l'Académie française, acclamé par la critique, La Révolution est aujourd'hui considéré comme un classique. Phébus réunit en un volume les 2 premiers tomes de cet incroyable roman-vrai : L'Amour et le Temps et Les Autels de la Peur.
93 conclut le dialogue que Hugo a poursuivi toute sa vie avec la Révolution. 93, c'est la Convention, «assemblée qui a eu un duel avec la royauté comme Cromwell et un duel avec l'univers comme Annibal» et qui a «tranché le noeud gordien de l'histoire».Immense fresque épique, 93 est aussi l'histoire de trois hommes. Lantenac, l'homme du roi et de tout l'honneur de l'ancienne France. Cimourdain, le génie austère et implacable de la Révolution. Entre eux Gauvain, neveu de Lantenac et fils spirituel de Cimourdain, aristocrate passé au peuple, que Cimourdain fera guillotiner pour avoir permis la fuite de Lantenac et qu'il suit aussitôt dans la mort. «Au moment où la tête de Gauvain roulait dans le panier, Cimourdain se traversait le coeur d'une balle... Ces deux âmes s'envolèrent ensemble, l'ombre de l'une mêlée à la lumière de l'autre.»
Première féministe française, Olympe de Gouges (1748-1793) réclame l'égalité des sexes devant l'Assemblée.
Dans ce manifeste, elle réécrit au féminin la Déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen : « La femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits.» Le 3 novembre 1793, avant d'être guillotinée, elle aurait lancé : « Je suis certaine que nous triompherons un jour ».
Stefan Zweig Marie-Antoinette Vilipendée par les uns, sanctifiée par les autres, l'« Autrichienne » Marie-Antoinette est la reine la plus méconnue de l'histoire de France. Il fallut attendre Stefan Zweig, en 1933, pour que la passion cède à la vérité.
S'appuyant sur les archives de l'Empire autrichien et sur la correspondance du comte Axel de Fersen, qu'il fut le premier à pouvoir consulter intégralement, Stefan Zweig retrace avec sensibilité et rigueur l'évolution de la jeune princesse, trop tôt appelée au trône, que la faiblesse et l'impuissance temporaire de Louis XVI vont précipiter dans un tourbillon de distractions et de fêtes.
Dans ce contexte, la sombre affaire du collier, habilement exploitée par ses nombreux ennemis à la cour de France, va inexorablement éloigner Marie-Antoinette de son peuple.
Tracé avec humanité et pénétration, ce portrait est assurément un des chefs-d'oeuvre de la biographie classique, où excella l'auteur de Trois poètes de leur vie et de Vingt-quatre heures de la vie d'une femme.
Premier volume de "Révolution", une trilogie sur la Révolution française, "Liberté" ressuscite 1789 en se promenant dans tous les étages de la société. Une fresque grandiose, brassant de multiples personnages et qui totalisera près de 1000 pages. Un livre-événement, par les auteurs d'"Eloi".
Mariée et mère à 18 ans, veuve aussitôt après, Marie Gouzes décide ensuite de vivre librement. Elle se fera désormais appeler Olympe de Gouges.Femme de lettres, fille des Lumières, libertine et républicaine, Olympe a côtoyé la plupart de ceux qui ont laissé leur nom dans les livres d'histoire au chapitre de la Révolution : Voltaire, Rousseau, Mirabeau, Lafayette, Benjamin Franklin, Philippe Égalité, Condorcet, Théroigne de Méricourt, Desmoulins, Marat, Robespierre...En 1791, quand elle rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Olympe demande l'égalité entre les sexes et le droit de vote pour les femmes ; des propositions qui resteront révolutionnaires jusqu'auxxe siècle.
L'équipée de Varennes ne figure pas dans le canon des 'journées révolutionnaires' : ni foules anonymes en fureur, ni sang versé, ni exploits individuels, ni vaincus. À Varennes, un roi s'en est venu, un roi s'en est allé, avant de retrouver une capitale sans voix et une Assemblée nationale appliquée à gommer la portée de l'événement. Autant dire une journée blanche.
Et pourtant, ce voyage apparemment sans conséquence fait basculer l'histoire révolutionnaire : il éteint dans les esprits et les coeurs l'image paternelle longtemps incarnée par Louis XVI ; met en scène le divorce entre la royauté et la nation ; ouvre inopinément un espace inédit à l'idée républicaine ; et, pour finir, projette la Révolution française dans l'inconnu.
Le livre de Mona Ozouf reconstitue cette histoire à la fois énigmatique et rebattue. Il en éclaire les zones obscures, pénètre les intentions des acteurs et observe le démenti que leur inflige la fatalité ; avant d'interroger les lendemains politiques d'une crise qui contraint les révolutionnaires à 'réviser' la Révolution. Réapparaissent ainsi des questions aujourd'hui encore irrésolues : y a-t-il une politique distincte du roi et de la reine? Peut-on faire de Varennes l'origine de la Terreur? Quelle figure de république voit-on se dessiner dans le chaos des passions du jour?
Ce moment tourmenté, écrit l'auteur, ouvre une vraie fracture dans l'histoire de France. Il allonge déjà sur le théâtre national l'ombre tragique de l'échafaud. Dix-huit mois avant la mort de Louis XVI, Varennes consomme l'extinction de la royauté.
La Révolution française peut être interprétée à la fois comme le produit de ce qu'elle a appelé l'Ancien Régime, et comme l'avènement de la civilisation où nous vivons depuis. Dans le premier cas, elle est le grand spectacle de ce qui s'est passé avant elle ; dans le second, elle inaugure le cours de l'égalité et de la démocratie modernes. Ce livre est une tentative pour la penser sous ces deux aspects, en renouant avec des questions posées par la tradition historiographique du XIX? siècle.
On en a beaucoup entendu parler, mais les a-t-on jamais vus ces fameux cahiers de doléances de la Révolution Française ? Publiés ici pour la première fois en fac-similés et commentés par l'excellent spécialiste Pierre Serna, ces inédits vibrent de l'espoir démocratique. Les extraits choisis aux quatre coins de l'hexagone incarnent la France des villes et des campagnes. Ces traces magnifiques de notre patrimoine républicain résonnent d'une étonnante proximité: l'impôt pour tous, l'abolition des taxes sur les produits de première nécéssité, une même justice pour tous, le mariage des prêtres, l'encadrement des loyers etc..
«Ce livre n'est point une histoire de la Révolution. C'est une étude sur cette Révolution. Les Français ont fait en 1789 le plus grand effort auquel se soit jamais livré aucun peuple, afin de couper pour ainsi dire en deux leur destinée [...]. J'avais toujours pensé qu'ils avaient beaucoup moins réussi dans cette singulière entreprise qu'on ne l'avait cru au dehors et qu'ils ne l'avaient cru d'abord eux-mêmes. [...] De telle sorte que, pour bien comprendre et la Révolution et son oeuvre, il fallait oublier un moment la France que nous voyons, et aller interroger dans son tombeau la France qui n'est plus. C'est ce que j'ai cherché à faire ici.»Alexis de Tocqueville.
Fille de laboureur née dans un hameau placé dans la dépendance de Creil, à douze lieues de la capitale, débrouillarde et opiniâtre en dépit d'une éducation limitée, Marie-Victoire Monnard (1777-1869) est sur le point d'entrer dans sa treizième année quand elle est envoyée en apprentissage à Paris:«Je voulais être marchande de bonnets piqués et non pas de porcs».Dans ses souvenirs de jeunesse racontés d'une plume spontanée, simple et vivante, elle évoque aussi bien les anecdotes de son enfance paysanne que les événements révolutionnaires dont elle fut le témoin oculaire, des insurrections populaires aux convois de guillotinés, des mouvements de solidarité aux massacres. Entre franchise et naïveté, sans stratégie narrative ni complaisance, ses observations renseignent sur cette frange du peuple qui a vécu la Révolution sans mener la danse.
Homme d'État malgré lui, prince de la tradition, aveuglé par les Lumières qui le détournent toujours vers le passé, Louis XVI apparaît bien comme le roi « empêché » de son siècle. Ce monarque, qui n'eut jamais la passion du pouvoir et qui assista impuissant au déclenchement de la Révolution a soulevé bien des polémiques. La culpabilité collective qui pesa longtemps sur les Français l'a figé dans une imagerie révolutionnaire ou saint-sulpicienne dont les contours semblent inexorablement dessinés par les bois de la guillotine.
Cette biographie, aussi vivante que savante, aussi documentée que sereine, renvoie dos à dos les détracteurs systématiques et les admirateurs inconditionnels de Louis XVI. Elle met en pleine lumière une image cohérente et lucide du dernier roi de l'Ancien Régime.
jetant sur l'épouvantable épisode de la terreur un éclairage original nourri de plusieurs années de recherches dans les archives de la révolution, paul belaiche-daninos révèle la lutte acharnée du baron jean de batz pour libérer marie-antoinette de la prison de la conciergerie.
aidé dans son combat par le chevalier alexandre de rougeville, le baron de batz monte un vaste complot contre-révolutionnaire en achetant à prix d'or tous les responsables de la détention de la reine. c'est cette intrigue qui restera dans l'histoire sous le nom de "conjuration de l'oeillet". réquisitoire contre la peine de mort, dénonciation de la folie sanguinaire des artisans de la terreur et récit palpitant de ces soixante-seize jours de détention, cet ouvrage publié par actes sud a séduit un grand nombre de lecteurs avant d'être couronné par le prix jacques de fouchier de l'académie française (2006).
A partir de documents d'archives, l'auteur retrace les soixante-seize jours de détention de Marie-Antoinette avant son exécution avec leur lot d'humiliations, de complots et de traitements dégradants. Ce volume s'ouvre au début de l'instauration de la Terreur et évoque notamment le Complot des perruquiers visant à libérer la reine, et les efforts de Robespierre pour qu'elle soit exécutée.