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Féminismes
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Bravant les conventions avec une irritation voilée d'ironie, Virginia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu'à une époque toute récente, les femmes étaient savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, nécessairement, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi.
" Pourquoi un sexe est-il si prospère et l'autre si pauvre ? Quel est l'effet de la pauvreté sur le roman ? " Virginia Woolf Traduit de l'anglais par Clara Malraux -
Elles sont 300 000 chaque année : discours de la Ministre Simone Veil pour le droit à l'avortement devant l'Assemblée nationale
Simone Veil
- Points
- Points Feministe
- 22 Septembre 2023
- 9791041410309
Le 26 novembre 1974, la voix assurée de Simone Veil résonne dans l'hémicycle. Elle présente à l'Assemblée nationale son projet de loi en faveur de l'avortement. Une majorité de députés y sont opposés. Les débats seront longs, houleux, teintés d'une grande violence, mais l'éloquence magistrale de la ministre finira par emporter l'adhésion. Un discours historique qui a marqué un tournant pour les droits des femmes.
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La cause des femmes ; le temps des malentendus
Gisèle Halimi
- Folio
- Folio
- 21 Février 1992
- 9782070384587
Le féminisme, c'est quoi ? Ça existe ? Aujourd'hui ça pourrait exister. Et pour quoi faire ? «Les femmes ont tout obtenu», répondent-ils, et même répondent-elles, quelquefois. Et pour quels résultats ? La solitude de fond de la féminité, et la déroute de nos mâles devant leurs égales. «La super woman» est épuisée. Quant au commun des hommes, sans le «miroir grossissant» que présentait, à ses exploits masculins, sa compagne d'antan, il se sent réduit de moitié. Donc grandeur nature. [...] Enfermée dans son rôle féminin, la femme ne mesure pas à quel point son oppresseur est lui-même prisonnier de son rôle viril. En se libérant, elle aide à la libération de l'homme. En participant à égalité à l'Histoire, elle la fait autre. Cela ressemble fort à une révolution tranquille, mais forte et sûre de l'avenir. Pourquoi le féminisme aujourd'hui ? Justement pour réussir là où l'égalité économique a échoué. Là où la culture patriarcale résiste. Le féminisme vient seulement de commencer sa longue marche. Dans vingt ans, dans cent ans, il aura changé la vie. Gisèle Halimi(1992).
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Le Temps des féminismes
Michelle Perrot, Eduardo Castillo
- Le Livre De Poche
- Documents
- 7 Février 2024
- 9782253247623
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«Nous commencerons par discuter les points de vue pris sur la femme par la biologie, la psychanalyse, le matérialisme historique. Nous essaierons de montrer ensuite positivement comment la "réalité féminine" s'est constituée, pourquoi la femme a été définie comme l'Autre et quelles en ont été les conséquences du point de vue des hommes. Alors nous décrirons du point de vue des femmes le monde tel qu'il leur est proposé ; et nous pourrons comprendre à quelles difficultés elles se heurtent au moment où, essayant de s'évader de la sphère qui leur a été jusqu'à présent assignée, elles prétendent participer au mitsein humain.» Simone de Beauvoir.
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Il suffit d'écouter les femmes : L'avortement clandestin par celles qui l'ont vécu, 1950-1975
Léa Veinstein
- Flammarion
- Essais Flammarion
- 22 Janvier 2025
- 9782080468918
Elles sont des femmes de tous horizons et de toutes les régions de France. Adolescentes ou jeunes adultes, elles ont été confrontées, avant la loi Veil de janvier 1975, à l'événement qu'est un avortement clandestin. Que savaient-elles de leur corps et de la sexualité ? Qui les a accompagnées au coeur de la clandestinité ? Comment ont-elles mis fin à leur grossesse ? Comment ont-elles survécu ? Ces femmes, aujourd'hui âgées, ont dû se débrouiller seules ; elles ont pratiqué l'avortement ou y ont été contraintes. Leurs témoignages, depuis leur salon, leur cuisine, reflètent les réalités de l'époque et un pan méconnu de notre histoire collective : la variété des méthodes abortives, la solitude, la honte, le bricolage généralisé. Et, souvent, la prison ou la mort. Au printemps 2024, l'Institut national de l'audiovisuel a entrepris une collecte d'envergure sur le vécu ordinaire de l'avortement clandestin. Plusieurs centaines de témoignages et 79 entretiens filmés en sont issus. Mises en récit par Léa Veinstein, les paroles qui forment ce livre sont un maillon essentiel de l'histoire des femmes et un puissant appel à la vigilance.
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Mon corps, mon choix : un procès historiqueEn 1972, Marie-Claire Chevalier, enceinte à la suite d'un viol, est dénoncée pour avortement clandestin par son propre agresseur. L'avortement est encore, à cette époque pas si lointaine, un délit passible d'une très forte amende et même d'incarcération. Sa mère qui a tout mis en oeuvre pour lui venir en aide, ainsi que des femmes ayant pris part aux événements, comparaissent elles aussi devant la justice, pour complicité. Cette affaire dramatique tristement banale devient l'un des grands procès historiques par le concours de Gisèle Halimi, avocate de toutes les grandes causes féministes et antiracistes. Elle s'empare de l'histoire de Marie-Claire et de sa mère, pour créer un électrochoc médiatique, public et sociétal. Elle ne défend plus une jeune femme « coupable » d'avortement, elle attaque les lois et politiques anti-abortives qui sévissent en France. Forte du soutien de grandes stars françaises, actrices, intellectuelles, journalistes mais aussi personnalités politiques, Maître Halimi a pour objectif de provoquer une jurisprudence dont le tribunal de Bobigny devient le théâtre.
Traitant d'un sujet qui aurait pu rester un fait divers, ce roman graphique, développé avec force et réalisme par Marie Bardiaux-Vaïente et magnifié par Carole Maurel, revient sur l'histoire de celles qui ont préparé le terrain pour la loi Veil, promulguée en 1975. Un album puissant, poignant, et nécessaire dans le contexte actuel. Marie-Claire fut le symbole de toute une génération, portée littéralement par sa mère et son avocate, mais aussi par toutes celles qui vivent l'intolérable injustice de centaines de milliers de femmes chaque année, dont les plus précaires sont les victimes les plus criantes. Un édifiant plaidoyer pour la liberté et l'émancipation, à lire absolument. -
Réinventer l'amour : comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles
Mona Chollet
- ZONES
- 16 Septembre 2021
- 9782355221743
Nombre de femmes et d'hommes qui cherchent l'épanouissement amoureux ensemble se retrouvent très démunis face au troisième protagoniste qui s'invite dans leur salon ou dans leur lit : le patriarcat. Sur une question qui hante les féministes depuis des décennies et qui revient aujourd'hui au premier plan de leurs préoccupations, celle de l'amour hétérosexuel, ce livre propose une série d'éclairages.
Au coeur de nos comédies romantiques, de nos représentations du couple idéal, est souvent encodée une forme d'infériorité féminine, suggérant que les femmes devraient choisir entre la pleine expression d'elles-mêmes et le bonheur amoureux. Le conditionnement social subi par chacun, qui persuade les hommes que tout leur est dû, tout en valorisant chez les femmes l'abnégation et le dévouement, et en minant leur confiance en elles, produit des déséquilibres de pouvoir qui peuvent culminer en violences physiques et psychologiques. Même l'attitude que chacun est poussé à adopter à l'égard de l'amour, les femmes apprenant à le (sur ?) valoriser et les hommes à lui refuser une place centrale dans leur vie, prépare des relations qui ne peuvent qu'être malheureuses. Sur le plan sexuel, enfin, les fantasmes masculins continuent de saturer l'espace du désir : comment les femmes peuvent-elles retrouver un regard et une voix ?
Prix de l'essai 2021 Les Inrockuptibles 44e Prix européen de l'essai -
J'écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf, aussi bien que pour les hommes qui n'ont pas envie d'être protecteurs, ceux qui voudraient l'être mais ne savent pas s'y prendre, ceux qui ne sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés.
Parce que l'idéal de la femme blanche séduisante qu'on nous brandit tout le temps sous le nez, je crois bien qu'il n'existe pas.
V.D.
En racontant pour la première fois comment elle est devenue Virginie Despentes, l'auteur de Baise-moi conteste les discours bien-pensants sur le viol, la prostitution, la pornographie. Manifeste pour un nouveau féminisme. -
Le couple et l'argent : Pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes
Titiou Lecoq
- Collection Proche
- 12 Septembre 2024
- 9782493909749
Nouvelle édition augmentée.
Les hommes sont plus riches que les femmes. Dès l'enfance, lesgarçons reçoivent davantage d'argent de poche que les filles.Adultes, à poste égal, les femmes sont moins bien payées queleurs collègues masculins. Le couple accentue ces inégalités : aucours de la vie à deux,l'écart de richesse ne cesse de se creuser.
Comment l'expliquer ? Et s'il existait des solutions concrètes pour tout changer ? Avec un talent rare pour la pédagogie et le ton irrésistible qu'on lui connaît, Titiou Lecoq s'attaque à l'un des grands tabous du couple : l'argent.
" Pédagogique et mordant. " Libération
" Un livre édifiant sur un sujet encore tabou. " France Info -
« La voix des femmes est un manifeste féministe, et aussi une forme d'autobiographie. J'y explique comment et pourquoi, par la chance ou les circonstances, j'ai rencontré le féminisme à l'âge de vingt ans, avec le MLF. Et comment il a changé ma vie, engagé mes combats, et demeure, encore aujourd'hui, la cause démocratique et intellectuelle la plus importante.
Le texte est divisé en trois parties : le corps des femmes ; la puissance des femmes ; et la révolte des femmes. Il est constitué d'analyses, de lectures et de rencontres. Il se veut aussi un hommage à toutes celles qui en France s'occupent des femmes - par exemple le MLAC à Perpignan, la Maison des femmes en Seine-Saint Denis, la VIDIL à Villeurbanne, ou l'aide aux victimes à Avignon. Ces lieux sont invisibilisés et font un travail remarquable.
La voix des femmes s'inscrit dans le sillage de ma « maîtresse de pensée », Michelle Perrot, avec son livre Le temps des féminismes, où elle développe l'idée d'un féminisme ouvert, pluriel, tranquille et fier de l'être - à condition de respecter l'universalisme, de ne pas se déchirer entre factions et de lutter pour l'essentiel : l'égalité femme - homme ; la lutte contre toutes les violences sexuelles ; et la montée des extrêmes, qui développe le mépris voire la haine du féminisme. »
Laure Adler -
À partir de la grande conversation collective lancée par Victoire Tuaillon dans son podcast Le Coeur sur la table, ce livre questionne les manières dont on s'aime aujourd'hui... et dont on pourrait s'aimer demain.
En quoi les mythes romantiques nous habituent-ils à la violence ?
Comment peut-on être hétéro et féministe ?
De quelle façon les systèmes oppressifs de genre, de race et de classe façonnent et abîment nos relations amoureuses, sexuelles et amicales ?
Comment construire de nouveaux modèles pour vivre et nourrir des relations plus profondes et égalitaires les un·es avec les autres ?
Un livre qui réinvente nos amours contemporaines, dédié à toutes celles et ceux qui ne veulent pas attendre la fin du patriarcat pour aimer. -
Le coût de la virilité : ce que la France économiserait si les hommes se comportait comme les femmes
Lucile Peytavin
- Le Livre de Poche
- Documents
- 8 Mars 2023
- 9782253195702
En France, les hommes représentent 84 % des auteurs d'accidents de la route mortels, 90 % des personnes condamnées par la justice, 86 % des mis en cause pour meurtre, 97 % des auteurs de violences sexuelles, etc.
Cette liste a un coût : direct pour l'État, qui dépense chaque année des dizaines de milliards d'euros en services de police, judiciaires, médicaux et éducatifs pour y faire face ; indirect pour la société, qui doit répondre aux souffrances des victimes.
Lucile Peytavin s'interroge sur les raisons de cette surreprésentation des hommes parmi les auteurs de violences et de comportements à risque, et tente d'estimer les conséquences financières de l'ensemble de ces préjudices. Quel est le coût des conséquences de la virilité érigée en idéologie dominante ? N'aurions-nous pas tous intérêt à nous comporter... comme les femmes ?!Lucile Peytavin a accompli une tâche colossale. Cosmopolitan.Éclairant. Le Huffington Post. -
Ne suis-je pas une femme ? femmes noires et féminisme
Bell Hooks
- Cambourakis
- Sorcieres
- 5 Avril 2023
- 9782366247619
« Ne suis-je pas une femme?? », telle est la question que Sojourner Truth, ancienne esclave, lança en 1851 lors d'un discours célèbre, interpellant féministes et abolitionnistes sur les diverses oppressions subies par les femmes noires : oppressions de classe, de race, de sexe. Héritière de ce geste, bell hooks décrit dans ce livre paru en 1981 aux États-Unis les processus de marginalisation des femmes noires. Elle livre une critique sans concession des féminismes blancs, des mouvements noirs de libération, et de leur difficulté à prendre en compte les oppressions croisées.
Un livre majeur du « Black Feminism », un outil nécessaire pour tou·te·s à l'heure où, en France, une nouvelle génération d'Afroféministes prend la parole. -
Le ventre des femmes : capitalisme, racialisation, féminisme
Françoise Vergès
- Albin Michel
- Espaces Libres ; Idees
- 10 Février 2021
- 9782226458407
Dans les années 1960-1970, l'État français encourage l'avortement et la contraception dans les départements d'outre-mer alors même qu'il les interdit et les criminalise en France métropolitaine. Comment expliquer de telles disparités ?
Dès 1945, invoquant la « surpopulation » de ses anciennes colonies, l'État français prône en effet le contrôle des naissances et l'organisation de l'émigration. Partant du cas emblématique de La Réunion où, en juin 1970, des milliers d'avortements et de stérilisations sans consentement pratiqués par des médecins blancs sont rendus publics, Françoise Vergès retrace la politique de gestion du ventre des femmes d'outre-mer, stigmatisées en raison de la couleur de leur peau.
En s'appuyant sur les notions de genre, de race, de classe dans une ère postcoloniale, l'auteure entend faire la lumière sur l'histoire mutilée de ces femmes d'outre-mer, héritage douloureux d'un système esclavagiste, capitaliste et colonialiste encore largement ignoré aujourd'hui. -
Liberté, égalité, sororité !
Longtemps laissé en sommeil, le concept de sororité a refait surface avec le mouvement #Metoo : être soeurs, c'est être, ensemble, plus fortes. Envisagée comme outil de pouvoir féminin, la sororité nous invite à repenser ce que signifie être une femme aujourd'hui, à questionner les rapports de domination et à imaginer le monde de demain. Sous forme de récits, fictions, textes réflexifs, poèmes et chansons, ce collectif, dirigé par la romancière Chloé Delaume, appelle à une solidarité qui ne nie pas les différences mais embrasse la diversité. Car c'est grâce à la sororité, véritable parole en acte, que la révolution féministe adviendra.
Sous la direction de : Chloé Delaume. Avec les textes de : Juliette Armanet, Lauren Bastide, Iris Brey, Estelle-Sarah Bulle, Rébecca Chaillon, Jeanne Cherhal, Alice Coffin, Camille Froidevaux-Metterie, Kiyémis, Lola Lafon, Fatima Ouassak, Ovidie, Lydie Salvayre et Maboula Soumahoro.
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On a longtemps pris la parole de l'homme pour la vérité universelle et la plus haute expression de l'intelligence, comme l'organe viril constituait la plus noble expression de la sexualité.
Il faut que les femmes crient aujourd'hui. Et que les autres femmes - et les hommes - aient envie d'entendre ce cri. Qui n'est pas un cri de haine, à peine un cri de colère, car alors il devrait se retourner contre elles-mêmes. Mais un cri de vie. Il faut enfin guérir d'être femme. Non pas d'être née femme mais d'avoir été élevée femme dans un univers d'hommes, d'avoir vécu chaque étape et chaque acte de notre vie avec les yeux des hommes et les critères des hommes. Et ce n'est pas en continuant à écouter ce qu'ils disent, eux, en notre nom ou pour notre bien, que nous pourrons guérir. -
Longtemps, au mot de « communarde » on a préféré celui de « pétroleuse », qui pourtant est une fiction. Une flétrissure misogyne qui raconte d'abord la façon dont on a dévalué, disqualifié et réprimé les femmes engagées dans la Commune de Paris au printemps 1871. En pionnière, Édith Thomas s'est attachée en 1963 à faire sortir de l'ombre ces femmes mobilisées pour la révolution sociale. Chartiste, elle a fouillé des archives fragiles et lacunaires, et excavé des traces qui n'avaient jamais été regardées comme des objets légitimes. En débusquant ce stigmate qui charrie une foule de représentations sur la violence féminine, et euphémise l'épaisseur politique de leur lutte pour déplacer les frontières de l'émancipation, l'autrice n'a pas seulement élargi l'histoire de la Commune de Paris. Elle a aussi enrichi l'histoire des féminismes.
Figure centrale de la Résistance intellectuelle sous Vichy, qui fit elle-même les frais d'une puissante invisibilisation, Édith Thomas restaure les femmes de 1871 dans une souveraineté proprement politique, aux antipodes de cette image d'hystériques du baril à quoi les ont longtemps reléguées les récits habituels ou virilistes de la Commune de Paris.
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Contre-violence ou la résistance à l'Etat
Françoise d' Eaubonne
- Cambourakis
- 1 Mars 2023
- 9782366247558
Bouleversée par la mort en prison de la militante Ulrike Meinhof en 1976, bientôt suivie de celle de quatre autres membres de la RAF (Fraction Armee Rouge), d'Eaubonne publie en 1978, aux éditions féministes Tierce, Contreviolence ou La résistance à l'État, petit ouvrage qui rassemble plusieurs textes sur les rapports entre féminisme et violence politique, ainsi que quelques poèmes. Ces textes ont été écrits dans un contexte de débats internes aux mouvements écologiste et féministe sur les stratégies de non-violence ou d'action directe (autodéfense féministe, sabotages, etc.), et également de débats dans tous les milieux militants sur le soutien plus ou moins critique à apporter à celles et ceux ayant choisi la lutte armée, principalement en Allemagne mais aussi en Italie ou en France, face à la répression des États (conditions d'emprisonnement extrêmes et morts suspectes des détenu·es en Allemagne).
Cette réédition est accompagnée d'une présentation historique, fruit de plusieurs années de recherche, dans laquelle Isabelle Cambourakis remet en perspective la trajectoire de d'Eaubonne et propose une analyse fouillée de son parcours politique, depuis sa socialisation primaire à travers l'étude des engagements politiques de ses parents dans les années 1920 et 1930, jusqu'à l'activisme radical des années 1970. -
Une farouche liberté : Gisèle Halimi, la cause des femmes
Annick Cojean, Sophie Couturier, Sandrine Revel, Myriam Lavialle
- Steinkis
- 19 Septembre 2024
- 9782368468432
On ne naît pas féministe, on le devient !
L'enfance en Tunisie, le refus d'un destin assigné par son genre et son rêve de devenir avocate, la défense indéfectible des militants des indépendances tunisienne et algérienne soumis à la torture, l'association Choisir la cause des femmes, et, bien sûr, les combats pour le droit à l'avortement, la répression du viol, la parité. Gisèle Halimi, c'est tout cela et bien davantage.
C'est une vie de combats, de passion et d'engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Et jusqu'à son dernier souffle, une volonté intacte de transmettre aux nouvelles générations le flambeau de la révolte. -
Le manifeste des 343 ; l'histoire d'un combat
Hélène Strag, Adeline Laffitte, Hervé Duphot
- Marabulles
- 7 Octobre 2020
- 9782501133098
Fin 1970, Nicole, jeune documentaliste au Nouvel Observateur s'indigne du sort des femmes obligées d'avorter clandestinement. Elle décide de mettre en place une action d'envergure avec le Mouvement de Libération des Femmes et de monter un « scoop » destiné à changer la société et les mentalités...
Ce sera le Manifeste des 343, rédigé par Simone de Beauvoir, signé par 343 Françaises connues ou inconnues et publié par le Nouvel Observateur le 5 avril 1971, alors que l'avortement était illégal en France. Cette audace a marqué l'histoire du féminisme français et ouvert la voie à la loi Veil dépénalisant l'avortement, adoptée en 1975.
Du manifeste des 343, l'Histoire a surtout retenu la couverture satirique de Cabu dans Charlie Hebdo. 50 ans après, les auteurs ont voulu revenir sur les événements qui ont conduit à sa parution dans Le Nouvel Observateur et redonner à chacun·e son rôle légitime.