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Allia
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Publié sans nom d'auteur et avec une fausse adresse d'éditeur par crainte de poursuites politiques et religieuses, Le Traité théologico-politique ( Tractatus theologicopoliticus ) ou Traité des autorités théologique et politique est l'un des deux seuls ouvrages que Spinoza publia de son vivant (1670). Face à l'État et aux théologiens, Spinoza entend ici démontrer que la liberté de philosopher est utile mais avant tout nécessaire tant à la piété qu'à la sécurité de l'État. À partir de la raison se pose la limite du pouvoir de la loi, qu'elle soit politique, civique ou religieuse. Établir la liberté de philosopher : tel est son objectif.
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Un portrait en négatif du philosophe qui a le plus influencé les libertins français des 17 et 18e siècles, Giulio Cesare Vanini: cet «athéiste et blasphémateur» brûlé vif à Toulouse en 1619 a suggéré, après Giordano Bruno, que l'univers est infini, que Dieu se confond avec la nature, que l'âme meurt avec le corps, que les religions sont des impostures... Il a frappé les esprits en mourant «en philosophe», plaisantant et blasphémant jusqu'au bûcher - on a dû lui arracher la langue. Vanini, portrait au noir donne à lire les récits de son exécution, qui ont fait de lui un martyr, et les attaques haineuses des dévots, qui ont paradoxalement diffusé sa pensée. Avant cette anthologie de documents, une longue présentation donne une vue plus objective du personnage, de ses idées et de son influence.
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Préface aux oeuvres posthumes de Spinoza
Jarig Jelles
- Éditions Allia
- La Tres Petite Collection
- 5 Octobre 2017
- 9791030407747
Cette préface aux oeuvres principales de Spinoza bouleverse l'idée largement répandue dans la tradition française selon laquelle Spinoza fut athée. Jarig Jelles, ami intime de l'auteur, qualifie au contraire sa doctrine morale, et plus particulièrement son Éthique, de «chrétienne», mais seulement dans la mesure où c'est la Raison qui irrigue la religion. Cette préface méconnue révèle la profonde méprise dans laquelle nous plonge l'interprétation des Écritures en raison des défauts de leurs traductions successives. Aussi restitue-t-elle non seulement l'un des ressorts fondamentaux de la pensée de Spinoza mais aussi, à l'esprit des lecteurs francophones, la part oubliée du logos dans la religion.